L’Axolotl, Cabinet des Curiosités de Toulon, investit Citadia Conseil du 29 novembre 2012 au 30 janvier 2013.
Vernissage jeudi 29 novembre 2012 à 18h30.
Présentation de l’exposition par Julien Carbone, gérant de l’Axolotl :
«La demeure ne dure pas, l’habiter est l’inhabitable, l’ouverture du possible est l’impossible, car partir de ce que nous prenions pour la totalité de l’univers et donc de toutes les possibilités imaginables de l’habiter, fait entrer l’habiter dans la temporalité et la finitude. Il n’y a pas d’essence, au sens d’une Forme Idéale, de l’habiter. Il n’est plus immanent, il n’est plus la référence ultime, il tremble et s’agite, se construit et se déconstruit, naît et meurt.»
Grégory Chatonsky
Le virtuel fait apparemment partie intégrante du réel, il n’est pas palpable, il n’est pas matériel, il n’est pas du domaine de l’actuel. Le virtuel est peut être ce qui nous permet de repousser les limites du réel, potentiellement ce qui organise en partie notre réalité. Le jeu vidéo ou la simulation ne serait que finalement le moyen technologique de visualiser cette virtualité. Enfin, n’est-il pas finalement l’énorme paradigme qui constitue notre esprit ?
Les images virtuelles possèdent des dessous, des derrières, des en deçà et des au-delà, elles ne sont pas de simples images, elles forment des mondes. « Elles nous donnent à penser que le monde réel pourrait bien être lui-même une sorte d’image dont nous n’aurions pas l’idée ; elles paraissent en effet de plus en plus aptes à effacer les frontières entre ce que nous convenions d’appeler le « réel » et ce qui n’en faisait pas partie. »
Le virtuel met au monde de nouvelles images et nous place au sein de celles-ci. Ces nouvelles représentations figurent le monde à leur façon et même le reconfigurent, mais elles peuvent aussi le défigurer, tout cela dans un sentiment de réalité. Finalement, ce virtuel nous libère de notre corps, il nous permet d’être à plusieurs endroits à la fois, la notion de lieu étant rendue tellement fluide et métamorphique qu’elle nous permet de nous affranchir du monde du réel. Le don d’ubiquité n’est alors plus un pouvoir des dieux mais bien un potentiel pour nous les Hommes.
« Au fur et à mesure que la multiplication de nos technologies créait quantité de nouveaux milieux, les homme se sont rendu compte que les arts sont des « contre-milieux », des antidotes qui nous donnent les moyens de percevoir le milieu lui-même. »
Marshall McLuhan.
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